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Athlétisme: Noah Lyles, plus rapide que tous ses maux

Publié le : 19/09/2025 - 16:23Modifié le : 19/09/2025 - 16:23
3 min
Athlétisme: Noah Lyles, plus rapide que tous ses maux
© Agence France-Presse (AFP)

Favori du demi-tour de piste aux Jeux de Tokyo en 2021, il n'avait pris que la médaille de bronze après avoir tout juste accepté un traitement face à sa dépression.

"J'avais l'impression d'avoir bien géré dépression et anxiété depuis le lycée, d'avoir tenu le coup.

Je ne voulais pas de traitement, j'en avais peur", raconte Lyles.

"En 2021, le premier jour où j'ai pris des médicaments, j'ai senti un énorme soulagement." "J'ai ensuite connu quelques problèmes de genou à l'approche des JO de Tokyo, je m'étais remis à stresser.

Après la course j'étais cassé, détruit même.

J'avais rêvé de ce moment depuis sept ans, et je n'avais pas reçu la médaille que je pensais mériter.

J'ai alors compris qu'il n'était pas ici question de mérite.

Il me revenait de faire en sorte que cela n'arrive plus." L'athlète âgé de 28 ans a depuis atteint le sommet de son sport en devenant triple champion du monde en 2023 à Budapest (100, 200 et 4x100 m).

Puis le Graal, avec l'or olympique sur 100 m aux Jeux de Paris en 9 sec 79, record personnel.

"Devenir une star" Souriant, adepte du show en toute circonstance, le sprinteur-dessinateur-rappeur au style soigné paraît se régaler sur la piste d'athlétisme, où il n'hésite pas à chambrer ses adversaires pour ajouter un peu de piquant.

"Je m'amuse, je suis joyeux sur la piste.

C'est le type d'énergie que j'essaie de créer, de maintenir.

Quand ça devient dur je me rappelle que ce n'est que de la course, et que je suis super bon à ce jeu." Né le 18 juillet 1997 à Gainesville (Floride), l'athlète a connu une enfance marquée par les difficultés.

Jusqu'à ses six ans, il multiplie les séjours à l'hôpital pour traiter de violentes crises d'asthme.

Sa mère Keisha Caine Bishop, avec qui il garde un lien très fort, restait éveillée des nuits entières pour le maintenir en position assise afin qu'il puisse dormir.

Dyslexique et atteint de troubles de l'attention, Lyles souffre à l'école où il est moqué par ses camarades - "ils étaient impitoyables" - pour ses dents jaunies par un traitement contre l'asthme.Lyles, désormais septuple champion du monde, a trouvé son équilibre dans le groupe d'entraînement de Lance Brauman à Clermont (Floride), l'un des plus relevés du monde.

"Son intuition, ses connaissances, sa façon de maximiser son potentiel le rendent unique.

Il a tellement grandi depuis Tokyo", note Diana McNab, la préparatrice mentale qui le suit depuis le lycée. © 2025 AFP