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"Une décision historique" : les réactions après la reconnaissance de la Palestine par la France

Publié le : 23/09/2025 - 06:44Modifié le : 23/09/2025 - 06:44
3 min
"Une décision historique" : les réactions après la reconnaissance de la Palestine par la France
© Agence France-Presse (AFP)

Après le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal, la France a officiellement reconnu à son tour, lundi 22 septembre, l'État de Palestine.

L'annonce, qui devrait être imitée par d'autres pays à l'ONU, a immédiatement provoqué de nombreuses réactions en France comme à l'étranger.

L'Autorité palestinienne a été l'une des premières à réagir dans la foulée du discours du président français à l'ONU, saluant une décision "historique et courageuse".

Le ministère des Affaires étrangères palestinien s'est félicité, dans un communiqué, "de la reconnaissance par la République amie de France de l'État de Palestine et la considère comme une décision historique et courageuse conforme au droit international et aux résolutions des Nations unies, soutenant ainsi les efforts déployés pour atteindre la paix et mettre en œuvre la solution à deux États." Le ministère salue également "le rôle pionnier joué par la France et le président Macron en incitant de nombreux États" à procéder à la même reconnaissance.

De son côté, l'Arabie saoudite a appelé tous les pays à prendre la même "mesure historique" de reconnaître l'État palestinien.

"Nous appelons les autres pays à prendre une mesure historique similaire qui aura un impact important pour soutenir les efforts vers la mise en place de la solution à deux États, parvenir à une paix totale au Moyen-Orient et trouver une nouvelle réalité où la région peut jouir de la paix, de la stabilité et de la prospérité", a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, à la tribune.

Une posture partagée par de nombreux pays.

"Nous condamnons toute violence à l'égard de civils innocents : seule la solution des deux États conduira à la paix", a ainsi insisté Prabowo Subianto, président de la République indonésienne.

"J'espère que ces initiatives déboucheront sur des avancées concrètes", a quant à lui lancé Recep Tayyip Erdogan, président de la Turquie.

"Toute personne dotée d'une conscience ne saurait accepter ce qui se passe sous nos yeux.

Le gouvernement israélien s'efforce de rendre impossible l'établissement d'un État palestinien et de forcer la population à se déplacer".

À droite et au Rassemblement national, le geste accompli par Emmanuel Macron a suscité des réserves, voire une opposition totale.

"C'est le choix d'Emmanuel Macron, pas le mien.

Mais ma conviction est qu'on ne peut reconnaître un État palestinien qu'avec les conditions réunies", a déclaré le ministre de l'Intérieur et président des Républicains (LR) Bruno Retailleau sur LCI, quelques minutes avant que le chef de l'État ne s'exprime à l'ONU.

"Reconnaître un État palestinien sans conditions, ce n'est pas avancer vers la paix.

C'est offrir une victoire au Hamas, l'organisation terroriste du 7 octobre", a jugé le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand plus tôt dans la journée.

Même accusation de faire le jeu du mouvement islamiste palestinien du côté du RN.

"C'est le Hamastan qu'Emmanuel Macron reconnaît aujourd'hui, pas la Palestine.

C'est une faute extrêmement grave, notamment à l'égard des nations qui luttent contre le terrorisme islamiste", a accusé lundi matin la leader du parti Marine Le Pen.

Au contraire, "reconnaître l'État de Palestine, c'est refuser la fatalité de la guerre et tendre la main à la paix.

C'est isoler le Hamas qui se nourrit du désespoir", a estimé le chef des députés MoDem Marc Fesneau.

Avec AFP