Brigitte Macron fait l'objet d'une plainte pénale après avoir insulté des militantes féministes

La Première Dame de France, Brigitte Macron, a été confrontée à des polémiques après que plusieurs organisations féministes et de défense des droits des femmes ont déposé une plainte pénale pour injure à la suite d'une vidéo où on l'entend insulter des manifestantes féministes lors d'une représentation théâtrale à Paris.

Plus de 300 femmes, précisément 343, ont déposé une plainte pour injure publique contre Brigitte Macron. L'incident s'est produit au théâtre Folies Bergère, où elle assistait à la performance de l'acteur Ary Abittan, qui avait été accusé de viol. La veille du spectacle, des féministes avaient protesté contre la culture de l'impunité pour les violences sexuelles en France.

Dans la vidéo, on entend Brigitte Macron traiter les manifestantes de "sales connes" et dire que, si elles réapparaissaient, elles seraient expulsées.

Juliette Chapelle, l'avocate des groupes féministes, a souligné que "les paroles de la Première Dame ont un poids public" et qu'il existe une incohérence entre son engagement public pour les questions féminines et ses déclarations privées. L'enquête sur les accusations contre Ary Abittan, commencée en 2021, a été clôturée en 2024 faute de preuves.

Dans sa réaction pour le média Brut, Brigitte Macron a exprimé des regrets si elle a blessé les victimes de violences sexuelles, qualifiant les commentaires de privés, mais a ajouté qu'elle reste elle-même même en tant qu'épouse du président.

Parmi les organisations qui ont déposé la plainte figure le groupe Les Tricoteuses Hystériques, créé lors d'un grand procès pour viol en France. Le nombre 343 des plaignantes est lié à une pétition historique de 1971 pour la légalisation de l'avortement. Certaines figures publiques en France ont soutenu les activistes insultées.