La flotte aérienne russe en chute libre, plus d’un tiers pourrait disparaître d’ici 2030

Les autorités russes ont averti que plus de 100 avions étrangers pourraient être interdits de vol dans les années à venir en raison des sanctions et du manque de pièces de rechange.

Selon le chef de Rosaviatsiya, Dmitry Yadrov, d’ici 2030, environ 109 avions fabriqués à l’étranger seront retirés du service.

Les sanctions après l’invasion de l’Ukraine en 2022 ont coupé Moscou des pièces d’Airbus et de Boeing, forçant les compagnies aériennes à utiliser des importations clandestines ou à démonter des avions pour les pièces.

Dans le scénario le plus pessimiste, la Russie pourrait perdre 339 avions et 200 hélicoptères d’ici 2030.

Environ 230 avions fabriqués localement – dont beaucoup sont anciens – seront également démontés.

Sur 135 avions commerciaux, 188 restent fonctionnels, mais l’aviation civile pourrait perdre un tiers de la flotte dans les six ans.

Pour compenser les pertes, Moscou tente de relancer la production locale.

Cependant, de l’objectif de 82 avions en 2025, seuls 13 ont été construits depuis 2022.

Cette année, un seul des 15 avions promis a été livré.

Pendant ce temps, les pièces d’« importation parallèle » ont entraîné des problèmes techniques et une baisse de la sécurité : en 2024, la Russie a enregistré le plus grand nombre d’incidents d’aviation en six ans et a reçu la note « rouge » de l’OACI.

En l’absence d’alternatives, Moscou a cherché à louer des avions de plusieurs pays – y compris l’Éthiopie en 2025 – mais a été refusée.