Allemagne, plan secret de guerre — rédigé par 12 officiers supérieurs, près de 800 000 soldats
L'Allemagne a développé un plan militaire secret pour se préparer à un conflit potentiel avec la Russie. Le document de 1 200 pages inclut la mobilisation de jusqu'à 800 000 soldats allemands, américains et de l'OTAN sur le front oriental. Le plan, lancé il y a environ deux ans et demi à la base militaire Julius Leber à Berlin, a été rédigé par 12 officiers supérieurs et est testé à travers des exercices pratiques dans tout le pays.
Le document détaille les itinéraires de transport pour les troupes et les équipements, y compris les ports, les rivières, les chemins de fer et les autoroutes. L'Allemagne, en raison de sa position géographique et de barrières naturelles comme les Alpes, est le pilier logistique principal de l'OTAN vers l'est.
Le plan inclut une approche "de toute la société", intégrant le secteur civil et militaire et modernisant les doctrines de la Guerre froide pour les nouveaux défis tels que l'infrastructure vieillissante et une armée plus petite.
Les responsables allemands prévoient que la Russie pourrait attaquer un pays de l'OTAN vers l'année 2029, mais les actions récentes montrent que le risque pourrait survenir plus tôt. Les analystes soulignent qu'un cessez-le-feu en Ukraine pourrait permettre à Moscou de concentrer ses forces en Europe de l'Est.
Les récents exercices en Allemagne de l'Est ont inclus l'établissement d'un camp temporaire pour 500 soldats en 14 jours. Ces exercices ont montré des obstacles sur le terrain et des défis pour le déplacement de véhicules lourds. L'infrastructure allemande, autrefois cruciale pendant la Guerre froide, est endommagée : 20 % des autoroutes nécessitent des réparations, ¼ des ponts ne supportent pas les charges militaires et les ports de la mer du Nord et de la Baltique nécessitent des investissements de 15 milliards d'euros.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a averti d'une nouvelle ère d'insécurité en Europe, déclarant : "Les menaces sont réelles. Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne vivons plus en paix."
