Brésil, 64 morts. Les gangs ont riposté à la police avec des drones.

Au moins 64 personnes ont perdu la vie dans une vague de violence qui a secoué Rio de Janeiro, lors d’une opération policière massive dans les favelas près de l’aéroport international de la ville. Le raid, décrit comme le plus grand et le plus meurtrier de l’histoire de la ville, a impliqué plus de 2 500 officiers et forces spéciales visant le groupe criminel “Commando Rouge”, l’une des organisations de trafic de drogue les plus puissantes du Brésil. L’opération a commencé avant l’aube, vers 4 heures du matin, lorsque la police militaire et civile, soutenue par des véhicules blindés, est entrée dans les quartiers pauvres. Des affrontements armés ont éclaté immédiatement, alors que les trafiquants ont riposté avec un feu nourri et ont érigé des barricades dans les rues. Les autorités brésiliennes ont confirmé que pour la première fois, les bandes criminelles ont utilisé des drones armés pour larguer des explosifs sur les forces spéciales. Les hôpitaux locaux ont été remplis de blessés. À midi, le bilan des victimes avait atteint 64 morts, dont quatre policiers. Huit officiers et plusieurs habitants des favelas ont été blessés, tandis que des images choquantes de la scène circulaient sur les réseaux sociaux, suscitant colère et peur dans la ville. D’autre part, les militants et les organisations de défense des droits de l’homme ont fermement condamné l’opération, la qualifiant de “massacre parrainé par l’État”. Sur le terrain, les témoins l’ont décrit comme une journée d’horreur. La police a annoncé que lors du raid, plus de 80 personnes ont été arrêtées et plus de 75 fusils automatiques ont été saisis.