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COP30 : la présidence propose un nouveau texte sans feuille de route sur les énergies fossiles

Publié le : 21/11/2025 - 16:03Modifié le : 21/11/2025 - 16:03
2 min
COP30 : la présidence propose un nouveau texte sans feuille de route sur les énergies fossiles
© Agence France-Presse (AFP)

Retardées par un incendie, les chaotiques négociations climatiques de la COP30 sont entrées vendredi dans leur dernier jour dans l'Amazonie brésilienne, sans consensus en vue entre des camps qui restent très opposés sur les énergies fossiles.

La présidence brésilienne de la 30e conférence de l'ONU sur le changement climatique, qui se tient à Belem depuis la semaine dernière, a mis au dernier jour un projet de texte sur la table avec une grande omission : il ne contient pas le mot "fossiles", et encore moins la création de la "feuille de route" réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.

"C'est loin de l'ambition dont nous avons besoin sur l'atténuation. Nous sommes déçus du texte qui est actuellement sur la table", a déclaré le commissaire au climat, Wopke Hoestra, dans un communiqué."Ce texte est décevant : il ne fait aucune mention des énergies fossiles, qui sont responsables de plus de 80 % du réchauffement climatique. C'est une omission incompréhensible à l'heure de l'urgence climatique", a déclaré la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, dans un message à l'AFP.

Le projet a immédiatement été rejeté par des ONG. "C'est comme une page blanche, il y a si peu pour combler le manque d'ambition pour en rester à 1,5°C de réchauffement, ou pousser les pays à accélérer l'action", a réagi Tracy Carty de Greenpeace. Il est "extrêmement décevant" selon WWF.

La Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite, le Nigeria et le Russie se sont fermement opposés à toute feuille de route, selon un négociateur sous couvert d'anonymat.

Dans la nuit, une trentaine de pays, dont la France, l'Allemagne et la Colombie, avaient jugé cela inacceptable et menacé de bloquer le projet, dans une lettre adressée au président de la conférence, André Correa do Lago.

"Nous ne pouvons pas soutenir un texte qui n'inclue pas de feuille de route pour une transition juste, ordonnée et équitable vers la sortie des combustibles fossiles", ont-il écrit.