Face à la menace russe, l’OTAN montre les muscles en mer du Nord

Des F-18 alignés sur le plus grand porte-avions du monde, 20 navires et 10.000 militaires de treize nations : l’Otan a montré les muscles cette semaine en mer du Nord, face à une Russie accusée de multiplier les incidents. Des destroyers américains et des frégates française et danoise escortent l’USS Gerald R. Ford lors de l’exercice Neptune Strike 25-3 dirigé par l’Alliance atlantique. La veille du début des manœuvres, un avion de reconnaissance russe a survolé à trois reprises “à très basse altitude” la frégate allemande Hamburg en mer Baltique, un comportement jugé “non professionnel”. Le même jour, des drones perturbaient le trafic de l’aéroport de Copenhague, “attaques hybrides” qui “pourraient se multiplier”, selon la Première ministre danoise. “Nous constituons une force de dissuasion stratégique”, souligne le contre-amiral Paul Lanzilotta depuis le hangar du porte-avions où décollent les F-18. La France participe avec la frégate Bretagne, spécialisée dans la lutte anti-sous-marine et anti-aérienne. L’exercice, qui regroupe 13 nations sur trois mers, vise à renforcer l’intégration et démontrer la puissance de l’alliance, explique le capitaine Nicolas Simon. Simulation d’attaques aériennes, arraisonnements de navires ou débarquements amphibies rythment l’entraînement. Mardi, une “équipe de visite” de la frégate française a été héliportée sur un destroyer américain pour contrôler pavillon et cargaison. Mercredi matin, le porte-avions, escorté de frégates et destroyers, a filé en formation serrée dans la mer du Nord, manœuvre synchronisée immortalisée depuis un hélicoptère.


