La Hongrie prévoit un bloc anti-Ukraine avec la Tchéquie et la Slovaquie

La Hongrie rejoint la Tchéquie et la Slovaquie pour une alliance sceptique envers l’Ukraine dans l’UE, a déclaré à POLITICO un conseiller du Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Orbán vise à coopérer avec Andrej Babiš et Robert Fico pour aligner les positions avant les réunions de l’UE, y compris la tenue de réunions avant le sommet, a déclaré l’assistant. Bien qu’une alliance politique forte soit encore loin, la formation pourrait entraver le soutien de l’UE à l’Ukraine financièrement et militairement, rapporte Buzz Plus. Le directeur politique du Premier ministre, Balázs Orbán, a déclaré que l’alliance sceptique pourrait fonctionner comme un bloc au Conseil européen, la comparant au groupe de Visegrad 4 pendant la crise migratoire. Le Premier ministre polonais de l’époque, Mateusz Morawiecki, a dirigé cette alliance, s’opposant à la relocalisation obligatoire des migrants au sein de l’UE. Le Visegrad 4 s’est divisé après l’invasion complète de l’Ukraine par la Russie, alors que la Pologne soutenait des positions agressives envers Moscou et que la Hongrie maintenait la position opposée. Une nouvelle alliance Visegrad inclurait trois pays. L’actuel Premier ministre polonais, Donald Tusk, est fortement pro-Ukraine. Fico et Babiš ont soutenu les points de vue d’Orbán sur l’Ukraine, prônant le dialogue avec Moscou au lieu de la pression économique. Babiš a été critiqué pour son scepticisme envers l’aide européenne à Kiev, le ministre des Affaires étrangères tchèque l’ayant qualifié de “marionnette” d’Orbán au Conseil européen. Cependant, la réforme de l’alliance Visegrad pourrait prendre du temps. Fico, réélu Premier ministre de Slovaquie en 2023, n’a pas formé d’alliances officielles avec Orbán. Babiš n’a pas encore formé de gouvernement après sa récente victoire électorale. Balázs Orbán a déclaré que les efforts de la Hongrie pour des alliances politiques à Bruxelles vont au-delà du Conseil européen. Le parti Fidesz d’Orbán pourrait élargir les partenariats au Parlement européen, mentionnant des groupes de droite comme alliés potentiels.


