Les drones sèment la peur à Bruxelles / Aéroport rouvert, 80 vols annulés

L’aéroport principal de la capitale de la Belgique devrait reprendre ses activités mercredi, après avoir annulé environ 80 vols en raison de soupçons de présence de drones, a déclaré une porte-parole. 400 à 500 passagers ont été contraints de passer la nuit à l’aéroport de Zaventem en raison de la présence de drones, a déclaré à l’AFP la porte-parole de l’aéroport de Bruxelles, Ariane Goossens. “La situation reviendra à la normale au cours de la journée” avec la reprise des vols, a-t-elle ajouté. Mardi soir, le trafic aérien a également été suspendu pour des raisons de sécurité à l’aéroport de Charleroi, le deuxième plus grand, ont annoncé les opérateurs là-bas. Skeyes, la société responsable du contrôle du trafic aérien en Belgique, a interrompu les vols deux fois mardi soir, vers 20h00 et de nouveau vers 22h00, après que des drones suspects ont été aperçus près de l’aéroport de Bruxelles, Zaventem et celui de Liège. Les interruptions de vols font suite à une série d’incidents mystérieux impliquant des drones qui ont ciblé des aéroports et des zones militaires sensibles dans plusieurs pays européens, y compris l’Allemagne et le Danemark. Les soupçons se concentrent sur une possible implication russe dans l’augmentation de l’activité des drones en Europe, à un moment où les tensions restent élevées alors que la guerre en Ukraine se poursuit dans sa quatrième année. Au cours du week-end, les autorités belges ont signalé une activité de drones au-dessus de la base militaire de Kleine-Brogel, où l’on pense qu’un certain nombre d’armes nucléaires américaines sont stockées. Le renseignement militaire belge a déclaré qu’il menait une enquête sur la présence de ces drones. Le ministre de la Défense, Theo Francken, lundi, n’a pas accusé directement la Russie, mais a déclaré qu’il semblait s’agir d’une opération coordonnée menée par des “professionnels”. “Ils essaient de semer la panique en Belgique. C’est de la déstabilisation”, a déclaré Francken aux médias locaux.