Poutine est à court d'argent… Économie sous pression, taxes en hausse, dépenses en baisse

Le président russe Vladimir Poutine et les décideurs du Kremlin ressentent maintenant la pression de la guerre en Ukraine. Pour freiner le déficit budgétaire croissant, Moscou prévoit d’augmenter les impôts et de réduire les dépenses. Le projet de budget pour l’année 2026 doit être présenté au parlement lundi. Par la suite, seuls de petits changements sont attendus, car Poutine aura approuvé les points les plus importants d’ici là. Contrairement à la promesse antérieure de Poutine de ne pas augmenter les impôts avant 2030, le gouvernement a récemment déclaré qu’il augmenterait la taxe sur la valeur ajoutée de 20 à 22 pour cent. La baisse des revenus provenant des exportations de pétrole exerce une pression sur le budget. Des réductions des dépenses non liées à la défense, y compris les dépenses sociales, sont également attendues. Le déficit budgétaire de la Russie a augmenté pour atteindre environ 4,2 trillions de roubles, soit 42,7 milliards d’euros. Cela représente environ 1,9 pour cent du produit intérieur brut, soit près de quatre fois l’objectif initial de 0,5 pour cent pour l’année 2025. Le ministère des Finances s’attend à ce que le déficit atteigne 5,7 trillions de roubles d’ici la fin de l’année. Pendant ce temps, les experts s’attendent à ce que Moscou, comme elle l’a fait jusqu’à présent, continue de dépenser massivement pour l’armée tout en réduisant les dépenses dans d’autres domaines. L’économie russe est en alerte depuis un certain temps. Un fait qui n’est pas passé inaperçu par le président américain Donald Trump. Il y a quelques jours, il a écrit sur son réseau Truth Social : “Poutine et la Russie sont en grande difficulté économique et il est temps que l’Ukraine agisse.” Les attaques réussies de drones ukrainiens contre l’infrastructure énergétique russe, telles que les raffineries et les terminaux d’exportation, ont conduit à une pénurie de carburant, une augmentation des prix et de longs temps d’attente. Une autre raison est la baisse des revenus provenant des exportations de pétrole et de gaz. Les prix élevés du pétrole et les nouveaux acheteurs en Chine et en Inde ont augmenté les revenus en 2022. Les revenus sont restés élevés en 2023 malgré les sanctions occidentales et la dépendance décroissante de l’UE à l’énergie russe.


